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Jacques SALLES
Structure

Jacques est né à Hanoï le 24 février 1929. 1946, Jacques a 17 ans, il rentre en France avec sa famille et intègre l’internat du Lycée Louis le Grand en maths sup. il y restera deux ans avant son admission à
l’école Polytechnique en 1948. 
Jacques Salles, polytechnicien, met ses talents d’ingénieur pendant 38 ans au service de la construction des grands ouvrages publics et prives, tant en France qu’à
l’étranger. Dès son plus jeune âge, Jacques Salles avait pu admirer en Indochine les prouesses
de l’ingénierie dans le domaine des ouvrages d’art, car ses parents utilisaient les voies de chemins de fer entre Hanoï et les stations de villégiatures de Chapa, Tam Dao et Yunnan Fou notamment, où ils se rendaient régulièrement pour les vacances scolaires avec leurs enfants.

Il prend sa retraite d’ingénieur le jour de ses 60 ans, et avec l’ardeur d’un jeune premier, il se lance à corps perdu dans la conception de structures mobiles auxquelles il consacrera les 32 années qui s’ouvraient devant lui.

 

Le Vietnam a façonné une partie de son art par la fascination qu’ont exercé sur lui, la présence des cerfs-volants dans le ciel et la proximité immédiate des bambous dont la rapidité de pousse retenait toute son attention. De cette période date son amour des matériaux légers et du mouvement.

Il ne se reconnait pas comme sculpteur, il déteste l’appellation de plasticien qui ne lui convient d’ailleurs pas non plus. Il invente donc un mot qui le définit magnifiquement : structeur. Il ne sculpte ni ne modèle, il fait des structures en matériaux légers, il assemble le bambou, la toile de spi, les garcettes, les tubes en matériaux composites, l’aluminium, les feuilles d’inox d’un dixième de millimètre, il colle, soude, abrase, mais jamais ne sculpte.

A partir de 2004, il expose avec succès tous les ans pendant une dizaine d’année à Aix en Provence, seul, en groupe, ou en duo avec Sophie de Garam à la galerie de l’Archevêché. Il suscite un véritable intérêt, soutenu par les critiques toujours plus élogieuses de Christiane Courbon dans la Provence.

2010 – Le Conseil Général du Vaucluse, sur la recommandation de Gabriel Sobin, met son jardin à sa disposition en plein centre d’Avignon pour une rétrospective de l’œuvre monumentale, une exposition magistrale qui déclenchera une demande de la part des beaux lieux d’exposition de la région, comme la Bastide Rose au Thor, chez Pierre et Poppy Salinger, la maison de la Truffe et du Vin à Ménerbes, installée dans un hotel particulier du 18 ème siècle, le château de Bosc à Domazan, la galerie DNR à
l’Isle sur la Sorgue, pour ne citer que ceux-là. Et très rapidement ce fut la rencontre et un véritable coup de cœur pour l’œuvre de Francis Guerrier, artiste avec lequel il se sentait une véritable parenté.


A partir de 2014, Amélie du Chalard, l’infatigable créatrice de la galerie Zeuxis et plus tard dite Amélie Maison d’Art, lui ouvre sa galerie dès sa création, aujourd’hui dans le quartier latin.

Jacques Salles est décédé chez lui le 30 décembre 2021 dans sa 93 ème année, après avoir réalisé plus de 500 œuvres qu’il a présentées au public dans une soixantaine d’expositions à partir de 1999, œuvres qui figurent dans de nombreuses collections principalement en Allemagne, en Belgique et en Suisse mais également aux Etats- Unis, au Canada et en Australie.
 

Grâce à l’épidémie de Covid, la cérémonie d’adieu a eu lieu dans son jardin au milieu de ses amis et de sa famille et sous le regard de son bel oiseau rare animé par le vent qui s’est penché sur son cercueil rose comme pour venir le chercher pour son dernier envol.

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